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Le cinquième jalon discographique d'une trajectoire unique, tracée sous le double signe de l'exigence et du plaisir. Avec toute la spontanéité qui fonde son inspiration, Rokia Traoré y réaffirme sa volonté d'échapper aux carcans des poncifs et des genres. Malienne de naissance et de culture, la musicienne, fille de diplomate, a couru le monde et connu l'exil dès son enfance. Dans Beautiful Africa, elle a rassemblé un noyau musical malien et un contingent d'instrumentistes européens et même un beatboxeur autralien. Le résultat de leur association est confondant de musicalité. Visant comme toujours à l'essentiel, touchant le nerf et la fibre mêmes des chansons, la griffe sonore de John Parish excelle à mettre au jour les lignes de force du langage de Rokia Traoré par ce mélange de calme intérieur et d'indéfectible détermination qui caractérise les esprits conquérants.

Depuis la sortie de son premier album Can’t take me home en 2000, la chanteuse américaine a gravi les échelons, en sortant six albums studios et un best of, vendus à plus de 42 millions d’exemplaires. En plus de ses nombreux singles apparus au top 10, la bad girl a également reçu une multitude de prix. Voici son 7e album studio.

Accompagnée des guitares complices de Dominique Dumont à la guitare classique et de Francis Gero à la guitare portugaise (instrument de prédilection pour ce genre musical), la chanteuse du groupe vocal Evasion interprète ici les airs traditionnels ainsi que ses créations avec une ferveur souvent joyeuse toujours troublante d'émotions.

Comment l'alto est-il passé du statut de "dramatique contralto des voix instrumentales" (selon le critique Blanchard) à un "'caractère de noblesse et de langueur" comme on peut le lire dans le traité d'instrumentation de Georg Kastner (1837) ? Au-delà de l'intérêt historique, cet album répond en effeuillant les charmes d'un répertoire qui a durablement enchanté salles et salons parisiens tout au long du XIXe siècle... et au-delà. Ou l'histoire d'un instrument qui s'émancipe enfin du violon grâce à d'immenses virtuoses : il fallait tout le talent de deux grands musiciens de notre temps pour faire revivre ces pages allant bien au-delà des exquises langueurs du bel canto. La diva, c'est l'alto, son serviteur s'appelle Antoine Tamestit, qui réalise ici son premier enregistrement soliste pour Harmonia Mundi.

Mené par le titre Spirit of samba, qui en sera la colonne vertébrale, cet album de Laurent Voulzy est un voyage au Brésil dans son imagination. Des inédits, des reprises : il fait déjà chaud et la température ne va faire que monter au son des vagues et des mélodies douces et chaloupées dont seuls Laurent Voulzy û et Alain Souchon en coulisses û connaissent le secret.

Aux temps anciens des grands châteaux, vivaient un Roi et une Reine qui n'avaient pas d'enfant. Jusqu'au jour où une grenouille réalisa leur rêve : la Reine mit au monde une petite fille belle comme le jour, Aurore. Sept Fées furent choisies pour marraines, et chacune d'elles fit à sa filleule un remarquable don. Au moment où la septième allait intervenir, une vieille Fée surgit au milieu des invités. Fâchée de n'avoir pas été nommée marraine, elle lança un sort à la princesse : "Dans sa quinzième année, votre bien-aimée fille se percera un doigt à un fuseau" . Dès le lendemain, tous les fuseaux furent détruits. Quinze années passèrent.

Trois ans après la pop orchestrée de l’album Infréquentable, c’est un disque en bois clair que nous livre Bénabar. Des guitares, des banjos, un piano bastringue, un solo d’harmonica : Du Québec à L’Irlande en passant par la France de Renaud, on l’appelle musique de plancher car elle est tout autant faite pour les pieds que pour la tête

Deutsche Grammophon se réjouit de présenter le premier album du ténor Benjamin Bernheim.?Son premier disque est consacré aux airs français, italiens et russes de l'ère romantique. Accompagné de l'Orchestre Philharmonie de Prague dirigé par Emmanuel Villaume, Bernheim sublime les oeuvres de Gounod, Massenet, Donizetti, Puccini, Verdi et Tchaïkovski. Benjamin Bernheim est un jeune français de trente-trois ans, considéré comme l'un des meilleurs ténors de la nouvelle génération, s'est déjà fait une réputation internationale en ayant joué sur les plus grandes scènes comme la Scala, au Berlin Staatoper et à l'Opéra de Paris.

Plus question de démontrer quoi que ce soit, plus envie de se risquer à être ce que l'on est pas, l'ex-Nouvelle Star s'incarne dans ce deuxième album qu'il a voulu direct, frontal, sexy et paradoxal. Un disque qui ressuscite sans nostalgie la sève d'une variété française seventies incarnée par la trilogie Christophe, Bashung et Ferrer.